Lors de la mise en place d’une stratégie SEO, la construction des URL (adresse des pages d’un site Web) occupe une place non négligeable.
Pourtant cet aspect, plutôt technique, est souvent méconnu ou sous-estimé, alors que sa mise œuvre est souvent simple et la plupart des CMS proposent des solutions clé en main pour les gérer.
Dans cet article, je vous propose de parcourir les éléments constitutifs d’une URL, les bonnes pratiques et les critères à respecter pour optimiser votre mise en œuvre SEO. Je m’adresse ici aux rédacteurs et webmasters d’un site Web. Les aspects techniques évoqués sont à la portée des débutants.
URL et SEO : ce qu’il faut retenir
Vous êtes pressé et n’avez pas le temps de lire l’intégralité de l’article. Voici les points essentiels de la construction d’une URL pour soutenir efficacement vos pages Web :
- Utiliser le protocole HTTPS pour toutes les pages de votre site Web
- Vos URL devraient avoir une longueur de 50 à 60 caractères
- Limiter le nom de votre page de 3 à 5 mots, séparé par des « - »
- Limiter l’URL à 1 ou 2 sous-dossiers
- Pas plus de 2 mots-clés, et sans répétition
Qu’est-ce qu’une URL ?
Le sigle anglais URL signifie « Uniform Resource Locator ». On la désigne le plus souvent par « Adresse Web ».
Il s’agit en fait de la définition du chemin d’accès à n’importe quelle ressource sur Internet. Il s’agit par exemple de l’adresse d’une page Web, d’une image, d’une vidéo, d’un fichier PDF, etc.
Ces URL sont utilisées dans la barre d’adresse des navigateurs, dans vos favoris, dans votre historique de navigation et sur les hyperliens que vous créez avec d’autres contenus.
En bref et pour faire simple, ces URL constituent le maillage des chemins de tout ce qui est accessible sur le Web.
Techniquement parlant, les URL mettent en relation une terminologie « lisible » (nom de marque, thématique, service, produit) avec l’adresse technique du serveur (adresse IP) qui héberge la ressource.
Syntaxe des adresses Web
Les adresses Web répondent à syntaxe très structurée dont je vais présenter ici les principales notions :
- Protocole utilisé (HTTP, HTTPS)
- Nom de domaine (.com, .fr)
- Chemin local d’accès à la ressource (séparé par des « / »)
- Nom de la ressource (dernier élément de l’URL et peut contenir les éléments de syntaxe # ou ? pour « paramétrer » la ressource)
Exemples avec chemin local
Exemples avec ressources « paramétrées »
Limitatation de certains caractères
Les URL ne peuvent pas contenir certains caractères sans précaution particulière.
Vous pouvez utiliser sereinement les caractères suivants:
- les nombres de 0 à 9
- les lettres de a à z (en minuscules de préférence)
- quelques signes particuliers : $ – _ . + ! * ' ( ),
Les autres caractères ne sont pas recommandés.
Longueur des URL
La longueur des URL est plus un enjeu humain que SEO. Essayez d’être le plus court possible.
Plusieurs statistiques montrent que les premières positions de Google sont tenues par des URL courtes.
On note que les URL les mieux positionnées oscillent entre 50 et 60 caractères. Voici un exemple :
Choisir le bon protocole
Pour l’accès à une page Web, vous disposez de deux protocoles : le HTTP ou le HTTPS.
Le HTTP ne dispose d’aucune sécurité (les informations qui transitent entre le client et votre site sont lisibles), alors que le HTTPS permet de crypter les échanges d’information entre le client et votre site Web.
La plupart des hébergeurs proposent des solutions simples pour passer votre site en HTTPS et je vous encourage vivement à le faire.
Le passage au HTTPS de votre site Web est un atout indénibale dans votre stratégie SEO. Ceci est d’autant plus vrai si vous gérez des données personnelles sur votre site (vente en ligne, formulaire, etc.).
Importance du nom de domaine
Le nom de domaine représente le nom de votre site et c’est celui-ci que vous allez utiliser sur vos supports de communication et de vente.
Pourquoi ce nom de domaine est-il si important ?
- Il s’agit d’un des éléments phares de votre identité et donne une première impression à votre interlocuteur
- Il représente votre marque
- Il a impact significatif sur votre positionnement SEO
Voici en résumé les préconisations pour un bon nom de domaine et « SEO friendly » :
- Avenant et vendeur : il s’agit d’une évaluation très subjective et je vous invite à prendre les avis des personnes qui seraient intéressées par votre site.
- Prononçable et mémorisable : il convient d’utiliser des mots simples et non ambiguës. Écrit en minuscule, il peut être difficile de distinguer le L et le 1 ou alors en majuscule, la confusion peut venir du i et 1, ou du o et 0. Entraînez-vous à prononcer votre nom de domaine plusieurs fois de suite.
- Court : réfléchissez à trouver un nom de domaine le plus court possible.
- Ne pas être trop proche d’une marque : vérifier que votre nom de domaine ne dispose pas d’une orthographe ou d’une prononciation trop proche d’une marque ou d’un domaine déjà existant.
- Extension adaptée : préférez un « .com » ou un point « .fr » (pour un site à destination des Français). Évitez les extensions « exotiques » comme les « .biz » ou « .pro » sont moins efficaces pour le SEO.
- Avec ou sans tiret : il s’agit d’un choix plutôt destiné à la compréhension humaine. Les tirets ont l’inconvénient d’être difficiles à appréhender (la fameuse question du tiret du 6). Si vous souhaitez tout de même en mettre, privilégiez le tiret du 6 « - » plutôt que le tiret bas « _ » (ou underscore).
Note sur les sous-domaines
Si vous avez un site Web avec un blog ou une boutique, il est quelques fois tentant de le rendre accessible sur un sous-domaine (http://blog.mondomaine.fr ou http://boutique.mondomaine.fr). Notez qu’en faisant cela, Google considérera votre site Web principal et celui de votre blog ou boutique comme des sites différents. Chacun disposera donc de son propre positionnement SEO.
Par simplicité et concentration des efforts, je vous encourage à les rendre disponibles via le chemin d’accès du site principal. Par exemple: https://www.mondomaine.fr/blog/ plutôt que https://blog.mondomaine.fr.
Chemin d’accès aux ressources
Le chemin d’accès est souvent le reflet de l’organisation du contenu de votre site Web.
Ainsi chaque niveau d’organisation va se retrouver dans l’URL sous la forme « /rubrique 1/rubrique 1A/rubrique 1Aa/ ».
Limiter le nombre de niveaux
Le nombre de « niveaux » présents dans ce chemin ne nuit pas aux performances du site, mais elle peut entraîner une perception d’organisation complexe du contenu par les robots et les visiteurs.
Il est ainsi préférable de se limiter à 1 ou 2 niveaux de chemin.
Nom de vos ressources
Le nom d’une ressource doit être composé d’un ou plusieurs mots.
Limiter le nombre de mots
Idéalement ce nom de ressource doit contenir les mots essentiels de votre contenu et se limiter à 3 à 5 mots.
Les articles (le, la, les, du, des, etc.), les mots de liaison, les adverbes ne sont pas nécessaires dans le nom de vos ressources.
Séparer les mots
Pour séparer les mots d’une URL, Google prénocise et encourage l’utilisation du tiret (« - », tiret du 6), plutôt que le tiret bas (« _ », underscore).
Les URL ainsi ponctuées sont beaucoup plus lisibles :
Faciliter la compréhension
En principe, une URL bien construite doit être facilement lisible. Évitez de définir des URL avec des paramètres incompréhensibles, ou des noms de ressources indéchiffrables, ou des chemins d’accès incompréhensibles.
Dans ces 3 exemples, il est impossible pour les visiteurs (et pour Google) de savoir ce qu’il va trouver sur les pages de ces adresses:
Au-delà de l’aspect SEO, ces URL ne donnent pas confiances.
Et les mots clé ?
Un des volets SEO les plus important est la constitution d’une liste de mots-clés qui doit permettre la position de chaque page.
Autant il paraît évident d’utiliser ces mots-clés dans les contenus eux-mêmes, mais est-il vraiment nécessaire d’aller jusqu’à les placer dans l’URL ?
La réponse OUI ! OUI ! OUI ! Placer des mots-clés dans l’URL amène plusieurs avantages.
Améliore votre SEO
Les mots-clés que vous glissez dans vos URL peuvent être utilisés pour améliorer votre SEO par Google.
Attention cependant, il semble ne pas considérer plus de 2 mots-clés par URL. Aller au dessus n’aura pas d’impact sur votre SEO. Il s’agit donc d’un léger levier, mais qui peut faire la différence avec un concurrent.
C’est d’ailleurs le même principe que celui que vous appliquez sur vos contenus : vous n’injectez pas vos mots-clés jusqu’à l’overdose. Pour l’URL, c’est la même chose.
Il est important de noter de pas répéter un même mot-clé plusieurs fois dans l’URL. Cela pourrait inciter Google à classer votre page comme SPAM. Cette utilisation abusive d’un mot-clé est aussi préjudiciable à la lecture : « https://archibati.com/batiment-hqe/batiment-hqe.html » n’est-il pas un peu trop redondant et complètement inutile ?
Améliore l’engagement
Depuis les réseaux sociaux ou dans certains articles, les auteurs ne prennent pas toujours la peine de mettre l’URL de votre page sur un texte, mais colle directement l’URL dans le corps de leur texte. Quelques fois même sans aucun contexte…
Voyez le rendu avec une URL optimisée :
Je vous laisse imaginer le résultat sans aucun mot clé dans l’URL.
Conclusion
Comme vous l’avez certainement constaté, à la lecture de cet article, le travail sur les URL permet de bénéficier d’un petit + pour votre SEO. Mais il permet surtout de faciliter l’utilisation de votre site Web par vos visiteurs. Il encourage ainsi plus facilement le partage et permet de mieux appréhender le contenu même de vos pages.
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